Le Brexit Aura-T-Il Un Impact Sur Vos Affaires?
Cela va sans dire : la Grande-Bretagne, l’une des plus grandes économies du monde, a récemment fait l’objet de bien des manchettes dans les actualités économiques. Mais quel sera l’impact sur le milieu des affaires nord-américain de la sortie de ce pays de l’Union européenne (UE)?
Nous avons examiné les grands titres à travers les médias pour décortiquer pour nos lecteurs commentaires et prédictions exprimés à ce sujet par les analystes et les organes de presse.
1. « Les conséquences du Brexit seront-elles si terribles? Voici ce que les économistes les plus réputés en pensent »
Extrait de : Vox World
« Le 23 juin, les électeurs britanniques ont décidé de se désengager de l’Union européenne. Ils sont maintenant aux prises avec les conséquences — y compris la tourmente économique qui pourrait s’ensuivre.
« La rupture des liens avec l’Union européenne aura-t-elle un impact désastreux sur la Grande-Bretagne? Le jour suivant le vote, les marchés ont dégringolé partout sur la planète, suggérant que des risques économiques graves pointaient à l’horizon. Mais les économistes ont des opinions divergentes sur les répercutions précises du Brexit, et sur la gravité de ces répercutions. Voici un tour d’horizon en provenance de diverses sources sur le Web. […] »
Message clé à retenir : Si le Brexit représente bien une crise en Grande-Bretagne, rien n’indique avec certitude qu’il y aura un impact pour les entreprises nord-américaines… du moins pour le moment. L’essentiel à retenir, c’est que si vous faites affaire avec des sociétés britanniques ou des sociétés de l’UE qui dépendent fortement de la Grande-Bretagne, ou encore si vos clients font affaire avec de telles sociétés, vous devriez suivre l’actualité de près. Mais pour la plupart des compagnies qui traitent principalement sur d’autres entités nord-américaines, le Brexit n’aura probablement pas d’incidence immédiate, sauf d’attiser un peu plus les inquiétudes qui existent déjà dans l’esprit des différents intervenants économiques.
2. « Le Brexit : un coup de semonce contre la mondialisation »
Extrait du : New York Times
« Malgré le choc et l’effroi ressentis vendredi sur Wall Street et les marchés financiers de la planète, les risques à court terme pour l’économie américaine sont relativement faibles. Ce qui inquiète bien davantage, c’est de savoir si la décision de la Grande-Bretagne sonnera le glas de l’intégration économique et de l’ouverture des marchés, qui ont contribué à propulser les ventes de sociétés comme Eastman au cours des dernières décennies. […]
« « À court terme, on constate que les marchés sont ébranlés, ainsi que des effets de rétroaction sur la réserve fédérale », de déclarer Glenn Hubbard (un expert des questions économiques). Mais pour l’instant, du moins aux États-Unis, « je ne pense pas que le Brexit augmentera les probabilités d’une récession ».
« En matière de commerce, la Grande-Bretagne ne compte même pas parmi les cinq plus grands partenaires des États-Unis. Elle occupe en fait la septième place. […] »
Message clé à retenir : Le ton nonchalant de cet article laisse penser que le Brexit aura peu ou pas d’impacts sur les entreprises américaines, sauf si vous vous trouvez dans une position comme celle d’Eastman qui exerce ses activités aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Au lieu de cela, l’article mentionne que les opportunités d’échanges et de partenariats ailleurs dans le monde seront exposées à certains risques en raison des changements qui surviendront sur les marchés mondiaux. Peut-être que votre entreprise devrait elle aussi regarder au-delà des frontières afin d’y dénicher de nouvelles occasions.
3. « Un appel public à l’épargne d’une société canadienne avorte en raison des craintes suscitées par le Brexit »
Extrait du : Globe and Mail
« La turbulence financière déclenchée par le vote sur le Brexit a récemment fait une victime de taille : MCAP Corp., une société canadienne qui s’apprêtait à conclure une entente suite à son premier appel public à l’épargne.
« Ce prêteur hypothécaire lançait en mai son premier appel public à l’épargne, soit une offre se chiffrant à 275 millions de dollars. Les investisseurs du marché institutionnel et du détail se sont manifestés en grand nombre, selon des sources bien informées. Toutefois, quelques jours avant le référendum fatidique qui devait se tenir en Grande-Bretagne, le processus s’est arrêté net. Mercredi, l’offre était retirée pour de bon. »
Message clé à retenir : Bien que le Brexit n’ait pas été la cause directe de l’échec, l’insécurité sur le marché découlant de l’impact potentiel a suffi à faire dérailler une transaction importante pour MCAP Corp. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il s’agissait d’un appel public à l’épargne d’une grande société, avec des centaines de millions de dollars en jeu. Voilà une réalité assez lointaine pour la plupart des PME. Soyez quand même à l’affut de ce genre de nouvelles dans les journaux, car les analystes peuvent signaler à l’avance la tournure possible des événements sur le marché.
4. « Un impact à prévoir sur les petites entreprises et les sociétés en démarrage aux États-Unis »
Extrait de : Fast Company
« « Les propriétaires de petites entreprises, tout comme les multinationales, doivent comprendre que ce sont des centaines de lois, règles et accords régissant une myriade d’aspects — qui vont du commerce à l’immigration, en passant par les subventions agricoles — qui devront être réécrits. Or, tout cela aura un impact sur les ententes contractuelles existantes », d’expliquer Christina Wojcik (une spécialiste des questions juridiques). […]
« Maintenant que le Brexit a été décidé, Jonathan Todd (un économiste) estime que la croissance lente constatée aux États-Unis va probablement se poursuivre. « Paradoxalement, et en dépit de toute l’incertitude économique et politique qui prévaut, si un entrepreneur du domaine technologique a une bonne idée, les conditions demeureront favorables pour qu’il l’exploite et tenter de mobiliser des capitaux pour ce faire », explique-t-il.
« « Les petites entreprises les plus solides savent comment résister aux turbulences et s’adapter rapidement à des circonstances fluides », de préciser Sara Holoubek (une entrepreneure). « Quand vos produits ou services aident les plus grandes sociétés à faire de même, les périodes de grande incertitude deviennent synonymes d’avantages mutuels. » »
Message clé à retenir : Même s’il existe certains risques à lancer une entreprise dont les activités sont transfrontalières, il s’agit peut-être du moment idéal pour dénicher de précieux investissements à des taux avantageux. Et si vous êtes une petite entreprise qui sert des sociétés plus grandes, vous pourriez bien avoir trouvé une « zone de confort » car les PME traversent en général très bien la tourmente, et cela signifie plus d’argent dans vos coffres.
5. « Après le Brexit : l’impact sur les relations entre les États-Unis et la Russie »
Extrait du : Richmond Times
« Tandis que les États-Unis s’engagent dans une campagne présidentielle, l’influence de Washington sur les événements qui se déroulent en Europe et ailleurs dans le monde décline. Le président Obama s’est rendu à Ottawa il y a deux semaines pour s’entretenir avec ses homologues canadien et mexicain de l’impact du Brexit sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). Les dirigeants des pays nord-américains entrevoient en effet une opposition croissante au libre-échange, qui se manifestera au cours de la campagne électorale américaine et au-delà. Toutefois, si le maintien de relations étroites en matière d’échanges et de commerce est une priorité importante pour les Américains, la priorité absolue reste la force et la cohésion de l’OTAN. En effet, la paix et la prospérité qui règnent en Europe depuis près de 70 ans sont attribuables à cette alliance, tout comme le réalignement des ex-satellites soviétiques qui en sont eux aussi devenus membres au fil du temps. Si l’UE commence à prendre l’eau sous la contrainte des pressions nationalistes, le bouclier de défense de l’OTAN restera d’un intérêt vital pour les États-Unis en Europe. »
Message clé à retenir : Économie, politique et relations avec la Russie — voilà des thèmes qui retiennent souvent l’attention, dans l’actualité comme dans les films. Et l’on n’a pas fini d’en entendre parler sur toutes les plates-formes, qu’il s’agisse de la couverture des organes de presse, des émissions de variété en fin de soirée ou de la blogosphère. Ce sont autant de sujets à suivre pour l’entrepreneur à l’affût des impacts potentiels sur son entreprise.